2020 : La guerre nucléaire. Mondiale. Les dérèglements climatiques qui s’ensuivirent. Chaleur torride. Froid polaire. Les catastrophes naturelles. Tsunamis. Tremblements de terre. Pluies acides. Les maladies, libres de se développer impunément dans un vivier affaibli, fauchant au hasard les vies et l’espoir.

L’orgueil de l’homme ne vit sa fin que dans celle de l’humanité toute entière.

Toute ? Ou presque.

Dans les abris antiatomiques, au fond de souterrains aménagés en prévision de pareil bouleversement, quelques miraculés subsistèrent. Puis s’organisèrent. Pour vivre, encore. Surveillant cette surface de laquelle ils avaient été chassés. Avec l’espérance de pouvoir un jour la fouler de nouveau.

Il fallut une générations pour que les détecteurs de radiation cessent de s’affoler lors des tests. Et une seconde pour que les hommes osent quitter leur retraite.

Enfin, ils sortirent de leurs cachettes, petites silhouettes hagardes éblouies par les rayons pourtant peu vifs d’un soleil blafard. Spectres rescapés de la guerre qui vit mourir leurs nations, leur monde. Et, renaissant de ses cendres affadies, une société émergea. Encore pleine des fantômes du passé.

La terreur des bombes, le danger des radiations, a soudé les survivants autour d’un même but. Vivre. Ensemble. Et préserver coûte que coûte l’harmonie de ce début de communauté. Ainsi, le Pacte fut instauré. Liant les hommes et les femmes célibataires de moins de trente ans au cours d’une cérémonie de mariage, afin d’assurer la pérennité et la cohésion du groupe.

Ils se sont déversés dans les ruines de la ville. Ont annexé les infrastructures encore intactes. Et si cette vie ne ressemble en rien à celles dont se souviennent les plus vieux, au moins peuvent-ils sentir le souffle du vent sur leurs visages émaciés.

***

Partout, la guerre a laissé ses traces. A remodelé le monde, lui offrant de nouveaux reliefs. Inconnus. L'Avant n'existe plus.

Le climat est humide. Froid et venteux. Les plaines s’étendent à perte de vue. Mornes, et tristes. Parsemées çà et là de quelques bosquets solitaires, dont les silhouettes rachitiques ne peuvent fournir de réelle cachette. Au loin, l’œil aguerri peut distinguer l’ombre hachée d’un massif montagneux aux reliefs érodés qui se détachent contre le ciel, ou s’y fondent, au gré des caprices météorologiques.  

Et puis, il y’a le Pacte. Tous les ans, il revient. Et enchaîne la nouvelle génération. Assure la longévité de la population
Ce n’est qu’une forme de contrôle, murmurent certaines voix du bout des lèvres. Un mal nécessaire, assurent d’autres. C’est ainsi que vont les choses, estiment les plus nombreux, et cela nous permet de vivre.

Vivre./blockquote> A adapter/fusionner avec ton contexte ! Pas eu le temps aujourd'hui